Sunday, February 21, 2010

Le portrait du Louvre (Jacques Fersen)

"O toi, dont la fraîcheur nous entr'ouvre
Tout un nouveau pays d'amour,
Portrait de Raphaël au Louvre,
Lèvres de page, yeux de velours,
Mon rêve va vers toi, toujours,
C'est toujours toi que je découvre,
O Raphaël !

Je me figure qu'à Florence,
Où dit-on tu fis ce portrait, 
Les belles dames en souffrance
Devaient te trouver fort bien fait....
Mais moi, ignore ma démence,
O Raphaël !

A moins que te changeant en page,
En mince page au rire clair, 
Tu n'animes ta blonde image
D'un frisson courant sur ta chair,
En me donnant ta lèvre en gage,
O Raphaël !"

Jacques Adeswärd-Fersen, L'Hymnaire d'Adonis
Paris, Librairie Léon Vanier, 1902, p. 40-41.

1 comment:

Anonymous said...

Craftsmen/artisans should be cheaper