Ce beau dessin témoigne des références grecques de Jean-Xavier de Combeloup: ici, le classicisme d'un Polyclète plus que les courbes sensuelles d'un Praxitèle. Ce jeune homme incarne une certaine perfection éphébique, avec son port de tête altier et tendre à la fois, la grâce de ses épaules, la musculature qui modèle le torse et resserre la taille, un imperceptible déhanchement, enfin, induit par l'appui du corps sur la jambe gauche.
Pourquoi l'artiste a-t-il après coup décidé de rayer les avant-bras et de les couvrir de noir sans tout à fait les dissimuler ?
Cet éphèbe sculptural a été mutilé, non par les outrages du temps, mais par le jugement de l'artiste.
Ce voile noir montant de l'extrémité des doigts jusqu'au-dessus du coude m'a fait un instant penser à des gants longs en soie légèrement translucide qui donneraient à notre jeune homme la féminité paradoxale d'une drag queen d'aujourd'hui, se contemplant au miroir de notre regard dans la première étape de son habillage ou au terme de son effeuillage...
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