Ce fut un murmure,
Ce fut un délire,
Son de toutes lyres,
Dans l'azur !
Ce fut une pluie
De roses très fines.
Presque mousselines,
Sur la nuit.
Ce fut une aurore,
Une aurore étrange,
Où passaient des anges
Aux yeux d'or.
Ce fut — il effleure —
Un parfum d'ivresse,
Union de caresse
Et de fleurs,
Et parmi les ailes,
Ces odeurs légères,
Parmi ces voix claires,
Un appel !
Oh ! douceurs, rosée,
Chansons, espérance,
L'amour à sa naissance:
Ton baiser !
... Ce fut un murmure,
Ce fut un délire,
Son de toutes lyres
Dans l'azur.
Jacques Adeswärd-Fersen, L'Hymnaire d'Adonis, Paris, Librairie Léon Vanier, 1902, pp. 77-78
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