(Collection privée)
Peut-on photographier une pensée qui passe, un état d'âme, un instant d'absence, une seconde d'éternité ?
Qu'est-ce qui se joue dans ce moment fugitif figé pour toujours ?
Il y a quelque chose de sublime dans cette image de von Gloeden, qui fait de ce portrait d'adolescent comme l'emblème de la photographie...
Le temps de la pose, de la pause, figé pour l'éternité.
Un regard qui se détourne du photographe, du spectateur pour plonger à l'intérieur de soi, au coeur d'une âme.
Ce garçon me semble être le même que celui qui incarnait les rêves orientaux de von Gloeden, Ahmed, Asrah, le garçon des sables et des oasis.
Rêves Siciliens: La mélancolie d'Ahmed - Asrah / The Melancholy of Ahmed - Asrah
Je retrouve dans ce portrait le même regard, la même mélancolie, la même gravité, trop profonde pour un visage si jeune.
Cette photographie invite à une méditation sans fin, à aller loin au coeur de sa mémoire et son imaginaire.
Cette photographie a la mélancolie d'un Nocturne de Chopin, la beauté de la sonate de Vinteuil...
J'aime le trait de plume de Gloeden qui a souligné le contour des yeux, là où tout se joue, à la jonction du regard et de l'âme.
Cette photographie est une invitation au rêve.
Pourquoi es-tu si sérieux, si mélancolique, si grave, jeune garçon de Taormina, au seuil du XXe siècle ?
1 comment:
I totally agree with you that this ragazzo is the false Arab in the photos titled "Ahmed" or "Asrah".
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