Saturday, January 28, 2012

Alone



"Where art thou, friend ? — Day after day,
Youth like a river flows away;
And forth we fare to meet decay: —
                                          Where are thou ?

Where art thou, friend ? — Beneath the sun
Man hath one life, but only done;
And Life to Death doth hourly run: —
                                          Where are thou ?

Where art thou, friend ? — Must our own will
Combine with chance and change to chill
The hearts that once were won't to thrill? —
                                          Where are thou ?

Where art thou, friend ? — Stretch forth thine hand
Across the waste to where I stand;
Let love not fade like fires unfanned: —
                                          Where are thou ?

Where art thou, friend ? — Can love secure
In gloom and solitude endure ?
Oblivion's wound what skill can cure ? —
                                          Where are thou ?

Where art thou, friend ? — In vain I wail.
Let me not spread my spirit's sail
Alone, to drift before the gale! 
                                          Where are thou ?"

John Addington Symonds (1840-1893)

Lad's Love
An Anthology of Uranian Poetry and Prose
Edited with an introduction by Michael Matthew Kaylor
Kansas City, Valancourt Books, 2010, vol. 2, p. 365.

Thursday, January 26, 2012

Une pensée qui passe...

(Collection privée)

Peut-on photographier une pensée qui passe, un état d'âme, un instant d'absence, une seconde d'éternité ?

Qu'est-ce qui se joue dans ce moment fugitif figé pour toujours ?

Il y a quelque chose de sublime dans cette image de von Gloeden, qui fait de ce portrait d'adolescent comme l'emblème de la photographie...

Le temps de la pose, de la pause, figé pour l'éternité.

Un regard qui se détourne du photographe, du spectateur pour plonger à l'intérieur de soi, au coeur d'une âme.

Ce garçon me semble être le même que celui qui incarnait les rêves orientaux de von Gloeden, Ahmed, Asrah, le garçon des sables et des oasis.

Rêves Siciliens: La mélancolie d'Ahmed - Asrah / The Melancholy of Ahmed - Asrah

Je retrouve dans ce portrait le même regard, la même mélancolie, la même gravité, trop profonde pour un visage si jeune.

Cette photographie invite à une méditation sans fin, à aller loin au coeur de sa mémoire et son imaginaire.

Cette photographie a la mélancolie d'un Nocturne de Chopin, la beauté de la sonate de Vinteuil...

J'aime le trait de plume de Gloeden qui a souligné le contour des yeux, là où tout se joue, à la jonction du regard et de l'âme.

Cette photographie est une invitation au rêve.

Pourquoi es-tu si sérieux, si mélancolique, si grave, jeune garçon de Taormina, au seuil du XXe siècle ?

Saturday, January 21, 2012

Fersen. Le baiser de Narcisse


Après la réédition remarquée de Lord Lyllian. Messes noires (1905) par Jacques d'Adelsward-Fersen, les éditions QuestionDeGenre/GKC inaugurent l'année  2012 en rééditant, du même auteur, Le Baiser de Narcisse dans sa version illustrée par Brisset (1912).

On se souvient que Fersen est le fondateur de la première revue homosexuelle française (Akademos, 1909).

Ce cahier de 80 pages est disponible dès maintenant à la librairie “Les Mots à la Bouche”, 6 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie à Paris (75004) au prix de 14 €

ou par commande franco de port = chèque de 14 euros libellé à GKC à adresser à Patrick Cardon c/o Faria, 37 rue Gabrielle94220 Charenton-le-Pont